Crazy Horse Buttress

Parfois, on se lève très tôt pour y aller et on crève un pneu. D'autres fois, le soleil y tape vraiment fort (41°c comme Anne disait).

Et si vous voulez une histoire à saveur locale sur le guide en chef de la place:

http://www.nytimes.com/2011/12/03/sports/03iht-athlete03.html?_r=5

Par ailleurs, si vous voulez lire d'autres histoires intéressantes et avoir de l'information sur les falaises que nous visiterons, vous pouvez jeter un oeil sur le blogue de mon ami David et sa copine Marie-Ève:

http://lheureuxvoyageurs.blogspot.ca/

Mais je l'ai déjà dit: j'ai un faible pour cet endroit. Voici quelques photos accompagnées de quelques anecdotes. 

Il y a Heart Wall. Ce fut un coup de coeur (...) : de longues voies sportives (27m, 36m). Anne a beaucoup aimé Jai Rawn (Impatient, 6b), une longue voie de 27m.

Il y a de la vie à Heart Wall. Ces tâches, ce sont des coccinelles. Tu mets ta main dans un trou et ça fait scrountch scrountch. Elles tombent sur ton assureur, sur ton harnais, dans ton chalkbag, dans tes shorts même...

Heart Wall right.

Sur le chemin, y avait ça. On n'était pas sûr si c'était le
Bouddha. On l'a surnommé Tiger Bouddha quand même.

Il y aussi The Archway où on sent que la grimpe se fait sur un troisième axe plus prononcé: tuffas, des gros trous où l'on peut pratiquement se coucher (coffin rest), des knee jams (hey! Presque comme Tom Cruise au début de Mission Impossible pis toute). La disposition de la roche crée aussi un corridor de vent très apprécié lorsque la brise se lève!

Gruntfest (6c)	Coffin rest dans Gruntfest, enfin presque...	Kee Gai (6a+)

On a aussi passablement grimpé dans The Furnace, la fournaise, dont le nom devient très apte après midi lorsque la roche est exposée au soleil. C'est donc la course contre celui-ci. On estime le temps qu'il reste à grimper en évaluant la régression de l'ombre au sol.

Le soleil s'approche de la paroi. Tu grimpes plus vite ou tu cuis.

Balance of Power (7a+)

On a aussi fait un joli rappel dans la pénombre de la grotte Anxiety State Crisis. Les derniers mètres se faisaient complètement dans le vide (sans l'appui des pieds sur la paroi).

Côté anecdotique: j'ai fait une rencontre impromptue et désagréable avec un nid de guêpes dans Intensify (7b). Je m’encorde, je décolle. Je clip la première, clip la deuxième et c’est à moment que ce nid dans ce trou que je n’avais pas vu (le nid) s’active et paf! paf! Le temps de le dire, deux piqûres de guêpes (dont une sur la joue!). Ok, descends-moi Chouichoui. On va aller grimper à l’autre extrémité du mur. Histoire similaire à All Quiet on the Eastern Front (7a) le lendemain.

Outre les coccinelles et les guêpes, il y a des wax bees (voir photos sur le billet de Anne) qui construisent des petites flûtes au pied des parois.

Il y a aussi beaucoup de fourmis (mettre l'emphase sur le 'beaucoup', j'en parlerais pas autrement). Celles-ci par contre, je les vois d'un oeil différent depuis que j'ai lu Godel, Escher, Bach. (Merci Fred Laurin!)

Ce fut donc la Thailande, Chiang Mai et Crazy Horse. 

On quitte ce matin pour Luang Prabang au Laos. Destination finale: les parois de Thakhek (http://greenclimbershome.com/index.html) où l'accès internet y est restreint, voir inexistant.

À bientôt!

Montréal en 6 yeah!