lundi 23 mars 2015

Kaikoura, en montant vers Payne's Ford et Abel Tasman

On sait pas trop pourquoi on est passé par là en fait. C'était sur la route faut croire (...).

Après les cimes blanches et le soleil du mont Cook, on a fait un face-à-face avec notre première vague de température poche.

La pluie. Le vent. Les routes sinueuses pas si relaxantes à négocier. (On déconseille fortement d'essayer d'enlever le maudit sticker de la pomme dans les courbes. Surtout quand c'est écrit que tu dois la prendre à 15 km/h. 15 km/h moniteur!)

C'est ça. Exclame-toi à 15 km/h. Es-tu bonne ta pomme?

Alors donc. Kaikoura, on l'aura vue enveloppée dans le brouillard et les vagues. On a dormi sur la plage et le lendemain, au réveil, toujours le petit nordet qui produisait l'écume au sommet des vagues.

Une petite bagnole s'approche. Dedans, un gars avec son smartphone. Mais c'est pas pour jaser. En voyant la planche, tu devines que le mec check les vents et les marées. Surf moniteur! Je trouve ça tellement démentiel comme sport. Le gars doit être le cousin éloigné de Laird Hamilton, suis sûr! Je commence à être un peu excité à l'idée de le voir se pitcher à l'eau.

Finalement il changera d'idée. Anne prendra néanmoins son courage à deux mains, et avec la bouche, le fil du kodak (les mains sont déjà occupées avec le courage, souviens-toi). Ouvre la porte, traîne le kodak. Marche sur les roches. Toujours le petit nordet, qui devient pas mal gros. Elle veut un photo des vagues bon!

Je me rappelerai de ce moment du voyage comme celui où j'ai perdu un duel avec la portière. Ou peut-être le moment où une portière a décidé qu'elle me bloquait le chemin. Toujours est-il que je trouvais que Anne se faisait pas mal brasser la cage en s'avançant sur les roches. Je me disais que si je la perdais de vue, ce serait pas bon signe. Évidemment ce qui devait arriver arriva.

Je ne voyais plus que son foulard au-dessus des roches. Essaie de sortir du vaisseau pour mieux l'apercevoir. Eh bin le vent était assez fort qu'il a refermé la porte au moment même où je l'ouvrais. Mais tsé...tout sauf une légère poussée. Anyway,

J'ai pris ça comme un m'a t'attendre dans le char Chouinard.



Ah oui et tel que presque promis, une vache oréo:

On n'a pas trouvé de biscuits au sol.
On a poursuivi la route, sinueuse bien sûr, en se remémorant les sages paroles de notre ami Christian Savard qui avait un jour répondu à la question suivante: 'Christian, peux-tu t'occuper de la musique?' par un: 'Alt-J' en me regardant. Et d'enchaîner, 'Quand on a ça, pas besoin d'autre chose'.

Bin d'accord. Prochain billet: le parc d'Abel Tasman.




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