jeudi 21 mai 2015

Green Climbers, Thakhek, Laos II - La Suite en Sueurs Khap


  

Croisé à l’arrière d’un tuk-tuk, Connor, un grimpeur néo-zélandais qui travaille (ait) à Green Climbers. Yeah you guys been to Handhog in Payne’s Ford? My buddy runs it. Did you guys go to Wanaka?

(Payne’s Ford c’est l’endroit où on a grimpé sur l’île du Sud en Nouvelle-Zélande. C’était avant Froggatt. Et Wanaka, bin on va devoir retourner en Nouvelle-Zélande parce que chaque grimpeur qu’on a croisé nous a demandé si on y était allés. Ils se sont passés le mot, c’est clair. Les salauds.)

Connor s’envole pour la Californie et a l’intention de gravir El Cap, par le Nose. J’amène quatre paires de souliers et six cordes qu’il dit. Je lui ai demandé son top cinq de voies à Thakhek.

Je me suis empressé de noter ça et d’y appliquer mon énergie sur mes journées de grimpe. C’est motivant!

Anne, elle, meuble ses journées sur des voies telles que Cheeky Fucker et Hanging Garden, deux jolis tracés dans le toit qu’on vous a présenté dans le dernier billet.

Cheeky Fucker
Elle apprécie également Schwitzerland.




Croisée au camp: Gabrielle. Québécoise. Fervente de canot, ancienne monitrice à Kéno. (C’est généralement à cet endroit qu’on se permet d’insérer un petit 'small world'). Anne a deviné juste en la regardant qu’elle devait être physio.

Croisés en permanence au camp, au pied des parois, au sommet des parois, en plein milieu des parois, partout sur les parois, dans nos harnais, nos souliers, nos oreilles, nos narines, nos yeux, nos oreilles, el sé, l’ai déjà dit ça mais anyway, nos (insérer nom d’objet ou partie du corps ici, c’est vraiment à votre guise): des insectes.

Ceux qui rampent, ceux qui grimpent, ceux qui volent, ceux qui piquent (les ?&$"! de fourmis rouges…), ceux qui collent, ceux qui sifflent, ceux qui chantent, ceux qui chantent mal, enfin bref. Vous voyez le genre.

Je verse peut-être dans l’hyperbole mais n’empêche qu’on a commencé à faire brûler de l’encens au pied des parois quand on grimpe pour (essayer de) les éloigner.

p.s. On apprendra plus tard que le chat noir (voir dernier billet), elle s’appelle Lynn, comme dans Lynn Hill. On l’a vu attraper un gecko et jouer avec la queue, arrachée (comme dans tranchée sec mais avec les petits filons de peau de trop - tsé, les canines de chat à cet âge-là...on est loin du Gerber de Bear Grylls...) du corps de son propriétaire, pendant que celui-ci essayait tant bien que mal de fuir dans les hautes herbes en se tortillant assez vainement et futilement pour un reptile. C’est moi, ou bien la jungle a ce caractère sauvage, sans merci, même cruel qui s’empare de l’esprit de ses occupants ?! Un genre de mélange de Colonel Kurtz avec Heart of Darkness appliqué aux chats ?! C’est rough ici par bouts moniteur...

Ne vous y méprenez pas, derrière ce sommeil paisible se cache la Noirceur.
Essaie pas le chat, la Noirceur et le goût d'une queue de gecko j'ai dit.

Bon voilà. El savait. La Noirceur du Colonel. Ne faites jamais confiance à l'attitude d'un chat. Ils ont l'air beaux et fins, ils ont engagé une compagnie qui s'acharne à faire leur promotion en inondant YouTube - tout le monde saite ça - de leurs prouesses aérodynamiques (z'avez vu le chat qui essaie de sauter sur les hélices d'un ventilateur au plafond ?!) mais au fond, ils font plus que de l'attitude, ils font du chat-titude. Get a dog. (Gordon Gecko a raison là-dessus.)





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