mercredi 13 mai 2015

Green Climbers Home, Thakhek, Laos.

Après une quinzaine d’heures d’autobus que je qualifierais des moins monotones de ma vie (en transport): Thakhek, où il fait très chaud. En fait, on a l’impression que le vent transporte la chaleur ici, et non une certaine fraîcheur comme on s’y attendrait.



Comme à Crazy Horse, on cherche l’ombre et les parois visitées dépendent du moment de la journée.

J'ai trouvé de l'ombre là-bas (et un gros toit), on change de secteur?
Le camp est niché dans le creux d’une vallée que les pluies inondent à la fin du mois de mai. C’est donc la fin de la saison et on sent que le poids des péripéties commence enfin à s’alléger dans l’esprit des propriétaires, un couple d’allemands, Uli et Tanja.

Au nouvel an 2013, le camp a été complètement rasé par les flammes. L’article suivant vous donnera les détails: https://snorkelinginthesoup.wordpress.com/2013/01/02/burning-down-the-house/.

Un peu comme le Colonel Moutarde avec la clé anglaise dans la cuisine y sont pour quelque chose dans ce qui est arrivé à la victime, l’alcool, des feux d’artifice et des toits en paille aident à expliquer le brasier.

Nuage supplémentaire dans un ciel déjà enfumé à l’époque: la police d’assurance était sur le bureau du directeur à Vientiane (c’est la capitale du Laos), attendant de se faire tatouer à l’encre bleue lorsque l’incident est survenu.

Conséquence: pas de couverture.

Ils ont tout reconstruit et ont pris soin de mettre des toits en taule cette fois.



Personnel accueillant et très souriant. Certains sont de redoutables joueurs d’échecs et à en voir certains se déplacer et pour avoir observé leurs réflexes je dirais versés dans les arts du kickboxing aussi. Puisqu’on est au Laos, je m’avancerais même en disant muay thai.

Lorsqu’une famille d’allemands avec quatre garçons (d’environ 5 à 6 ans) sont arrivés, tout le personnel féminin des cuisines est sorti pour les observer. Ces jeunes femmes avaient le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Je ne suis pas sûr mais j’ai l’impression d’avoir entendu l’équivalent laotien du ‘Cuuuutttteee’. C’est bien de voir, de se faire rappeler, que le désir de la maternité transcende frontières et cultures que je me suis dit.

Restaurant convivial. Bonne bouffe. S’il y en avait au Québec, je n’achèterais pas de Beerlao, la bière locale qui vient en quille, mais après une journée de grimpe, elle descend très bien.

Anne aime ça ici: y a des vaches dans les champs, un SufferPup et surtout, beaucoup de chats (qui chassent les scorpions et font du bloc dans les volets en bambou du chalet principal). Il y a Wolfgang et Kurt, deux chats roux et tigrés avec la queue un peu brisée, un petit chat noir maigrichon dont on ignore encore le nom et finalement Gollum qui ne ressemble pas trop à Gollum je trouve et qui est une femelle (!?).

Vaches à corne khap.

SufferPup

Gollum

Anne qui apprécie Gollum. Gollum qui fait de l'attitude de chat.
Roche abrasive qui coupe un peu mais qui tient lorsqu’on charge dessus. Peu de prises de pieds polis. Bref ça tient. Environ 250 voies, une autre portion encore non répertoriée.

Un toit impressionnant - très impressionnant. Une voie emblématique, thématique, exigeante, pompante: Jungle King, qui porte bien son nom et que j’ai beaucoup appréciée. Elle est longue de 34 mètres, séparée en 2 longueurs distinctes et c’est un 34 mètres très incliné.



Quand je me lance dedans, mes doigts souffrent un peu et dans ma tête, c’est Like a King de Ben Harper qui se met à jouer (Alex? Simon?).




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